
L'histoire du Chantier d'Insertion par l'Activité Economique de l'Arc Mosellan
Depuis juin 2007, le chantier d’insertion initialement porté par une association de Rombas, au coté de l’association des Amis du Château de Luttange a œuvré à la rénovation du Château de Luttange en participant notamment à la rénovation de sa partie XIIIème siècle.
A partir de 2009, le chantier se diversifie avec des activités espaces verts, gestion d’espaces naturels et bâtiment second œuvre et développe des partenariats avec la commune de Luttange, l’ADEPPA de Vigy et la Communauté de Communes de l’Arc Mosellan (CCAM).
Au total, le projet luttangeois accueillera
133 personnes de 2007 à 2012 :
° 37 stagiaires majoritairement jeunes, sous main de justice issus des centres de placement de Guénange, Fameck et Metz,
° 41 jeunes en chantier d’été, en partenariat avec les Amis du Château,
° 15 jeunes de Guénange, dans le cadre d’un festival des cultures urbaines, en partenariat avec le centre social et
° 40 personnes sous contrat d’insertion.
Les besoins d’insertion du territoire, les besoins en terme d’entretien du patrimoine communautaire et la volonté politique, amènent l’association porteuse du chantier et la CCAM à ouvrir des discussions avec les partenaires institutionnels dès le printemps 2012.
Il s’en suivra la prise de compétence « insertion par l’économique avec organisation de chantier d’insertion » et la reprise du projet de chantier, le matériel et le responsable du projet par la CCAM au 1er janvier 2013.
Le 1er février de la même année, les sept premiers bénéficiaires sous contrat d’insertion arrivent à Buding et ouvrent en même temps une nouvelle page de l’histoire de la collectivité.
Depuis 2017, une commission insertion composée d’élus, animée par Salvatore La Rocca – vice président en charge notamment de l’insertion – s’empare des sujets ayant rapport avec les problématiques d’insertion : travail avec le monde économique, lien avec les communes, contrats aidés, marchés clausés, développement des moyens et organisation du chantier…
Prise de compétence par la Communauté de Communes
Le 11 décembre 2012, la Communauté de Communes de l’Arc Mosellan décide la reprise en gestion directe du chantier d’insertion.
« Compte tenu du travail engagé entre la CCAM et l’AMVV depuis maintenant quatre années, et au vu des résultats obtenus en terme d’insertion, de rayonnement et de qualité du travail de chantiers réalisés dans le cadre de ce partenariat, il est proposé aux délégués communautaires de donner un nouvel élan au projet d’insertion en reprenant en gestion directe le chantier d’insertion. »
extrait de délibération du conseil communautaire du 11 décembre 2012
Un chantier d’insertion par l’activité économique : c’est quoi ?
« L’insertion par l’activité économique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle. Elle met en œuvre des modalités spécifiques d’accueil et d’accompagnement.
L’insertion par l’activité économique, notamment par la création d’activités économiques, contribue également au développement des territoires ».
L’article L5132-1 du code du travail
L’atelier ou chantier d’insertion (ACI) est une structure conventionnée par la DIrection Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), après avis du Conseil Départemental de l’Insertion par l’Activité économique (CDIAE) et financée par l’État et le Département .
L’état et Pôle emploi fixent des objectifs de résultats quantitatifs et qualitatifs avec un minimum de 60% de sorties dynamiques dont 25% dans l’emploi durable, 10% dans l’emploi de transition et 25% de sorties positives.
La mise en œuvre d’un chantier d’insertion par l’activité économique doit répondre à un double objectif :
Insertion socio-professionnelle des personnes accueillies et production de biens et de services
Insertion socio-professionnelle des personnes
Production de biens et de services
Que deviennent les personnes ?
Sur les 25 personnes sorties du chantier d’insertion communautaire en 5 ans :
° Douze ont été embauchées par des communes, sous contrats aidés, d’avenir ou d’apprentissage avec six projets de titularisation possible.
° Deux personnes ont été embauchées par des entreprises privés
° Une personne est partie à la retraite
° Trois personnes sont sorties vers une formation qualifiante de longue durée
° Trois personnes ont ouvert des démarches ou obtenu une reconnaissance de travailleur handicapé
1000 heures de formation, 500 heures d'immersion :
La nécessité de formation et de rencontre avec le monde du travail, que ce soit une entreprise privée ou une collectivité amène les personnes en insertion à réaliser des périodes d’immersion, afin de découvrir un milieu professionnel, de confirmer un projet ou pour engager une démarche de recrutement.
En dehors de la formation terrain au quotidien portant sur les activités et chantiers auxquels ils participent, les bénéficiaires peuvent être amenés à suivre d’autres formations : Sauveteur Secouriste au Travail (SST), formation d’une semaine à la préparation aux travaux des espaces verts avec ELIPS, préparation du permis de conduire automobile ou transport de marchandise, CACES divers.
Des ateliers collectifs sont mis en place en interne : lettre de motivation, CV, préparation à un entretien d’embauche, utilisation de l’outil informatique et internet, recherche d’emploi….
Des partenariats nécessaires
Chaque année, le chantier permet à une dizaine de personnes en difficulté d’insertion professionnelle, jeunes de moins de 26 ans et bénéficiaires du RSA issus du territoire de la CCAM de se remettre au travail à travers un Contrat à Durée Déterminé d’Insertion (CDDI).
Un accompagnement socio-professionnel quotidien sur le chantier et lors de temps d’entretiens individuels ou collectifs, permet à chaque personne de mettre en place un parcours individualisé d’insertion propice à un retour vers l’emploi ou la formation.
Le travail partenarial avec Pôle Emploi, les Missions Locales, la DIRECCTE, le Conseil Départemental de la Moselle, l’AFPA, ALEXIS, les assistantes sociales, les associations intermédiaires, les communes et les entreprises permet de diversifier l’offre d’accompagnement au bénéfice des personnes accueillies.
Le rôle de la mission locale
La Mission Locale pour l’autonomie et l’insertion professionnelle des jeunes de 16/25 ans
La Mission Locale pour l’autonomie et l’insertion professionnelle des jeunes de 16/25 ans C’est un lieu d’écoute, un espace ressources pour donner les moyens aux jeunes de réaliser leur projet de vie en tenant compte des contingences de la vie économique et sociale.Les bureaux sont situés à Thionville 7b rue du moulin, mais vous pouvez retrouver la mission locale mobile dans votre commune (consultez le planning par ici).
Pour aller plus loin : consultez le site internet de la mission locale du Nord Mosellan ou contactez le par téléphone au 03 82 82 85 15
En travaillant sur les différents sites, actions et manifestations d’intérêt communautaire, le chantier d’insertion participe au projet de service public d’insertion, de gestion de son patrimoine et d’animation du territoire de la collectivité.

- Chemins de randonnées
- Vélo route et pistes cyclables
- Sites Natura 2000 et espaces naturels sensibles de Klang, Helling et du Colacker
- Chemin d’accès et chapelle du Hackenberg
- Fort de Kœnigsmacker

110 livraisons, montages et installations par an lors des fêtes et manifestations de la CCAM et des 26 communes membres

- Zone Bellevue à Guénange
- Zone de services à Metzervisse
- Zone de loisirs à Buding
- Zone des Carrières à Distroff
- Zone de Kœnigsmacker
La production du chantier en quelques chiffres sur l'année 2017 :
- 365 km de voiries, chemins, pistes : nettoyage, soufflage, ramassage de déchets…
- 15,6 ha de tonte
- 180 km de fossés et bordures à la débroussailleuse
- 3700 m2 de massifs et pieds d’arbres : nettoyage, désherbage et apport de Bois Raméal Fragmenté (BRF)
- 18 km d’élagage, taille en forêts et haies
- 2,24 ha de fauchage et exportation sur les sites Natura 2000 et Espaces Naturels Sensibles (ENS)
- 2000 heures de livraison et montage de matériel événementiel
- 700 heures d’entretien mécanique et nettoyage
- 200 Points d’Apport Volontaires (PAV) nettoyés
Au total 8 500 heures de production
Adhésion et signature de la charte chantier école
C’est fin décembre 2017 que le Conseil Communautaire a décidé d’adhérer au réseau chantier école afin d’asseoir et affirmer davantage le projet d’insertion de la collectivité. C’est fin décembre 2017 que le Conseil Communautaire a décidé d’adhérer au réseau chantier école afin d’asseoir et affirmer davantage le projet d’insertion de la collectivité.
Le réseau CHANTIER école est né en 1995 de la volonté d’hommes et de femmes du secteur de l’IAE de regrouper les chantiers d’insertion afin de mutualiser leurs compétences et leurs méthodes autour de valeurs communes. A ce titre, l’association CHANTIER école, réseau des Entreprises Sociales Apprenantes, vise à développer la professionnalisation des acteurs, capitaliser, diffuser les bonnes pratiques de ces derniers et accompagner la mise en œuvre des politiques publiques.
CHANTIER école, réseau des Entreprises Sociales Apprenantes, mouvement citoyen, porte toute action collective qui, à partir d’une situation de production, a pour objectifs de favoriser la progression et l’émancipation des personnes.
La charte nationale en 5 points
La solidarité avant tout
Le travail de chacun dans une œuvre collective
La démarche apprenante
Le recours permanent à la démocratie
Les territoires, la proximité et le bien commun
Pour aller plus loin, consultez le site internet du chantier école.